Résumés au choix

Cette conférence peut  être présentée de plusieurs manières différentes sans jamais mentir sur son contenu.

Résumé général

La culture nataliste face aux enjeux écologiques

Gwennyn s’interroge sur son désir ou non d’avoir un enfant. A travers son parcours personnel, elle questionne notre société pour laquelle la parentalité (a fortiori la maternité) serait une condition sine qua non au bonheur.

Face aux enjeux écologiques, ne serait-il pas opportun de remettre en question la culture nataliste et de permettre à chacun.e de faire ses choix sans subir de pression ? A l'inverse, faut-il se sacrifier et se priver de devenir parent ?

A-t'on le droit de dévoiler et dénoncer le tabou de la surpopulation qui est entretenu et rarement soulevé même par les ONG de protection de l'environnement ?

Et quid de l'impact écologique des chats dans tout ça ?

Résumé orienté écologie

Il n'y a pas que l'écologie dans la vie !

Changement climatique, extinction de la biodiversité, ... la situation écologique est dramatique mais il suffirait de quelques écogestes pour que tout s'arrange ! Et de quels écogestes parle-t'on ? Quel est  leur véritable impact ? Lesquels sont prioritaires ? Quelles valeurs et quel confort devrions-nous sacrifier ?

Au contraire, Gwennyn montre qu'en accordant plus de respect et d'attention à nos envies profondes, certain.es d'entre nous font des choix salutaires pour elleux-même et l'environnement. De quoi s'agit-il ? Pourquoi n'en parlons-nous pas ? Et pire : pourquoi ce choix est si souvent dénigré ?

Résumé orienté féminisme

Les chattes peuvent-elles être heureuses sans avoir eu de chatons ?

Gwennyn s’interroge sur son désir ou non d’avoir un enfant. A travers son parcours personnel, elle questionne notre société pour laquelle la parentalité (a fortiori la maternité) serait une condition sine qua non au bonheur.

Si l'instinct de reproduction serait naturel, qu'en est-il de la part culturelle quand les femmes sont exhortées à faire 1 puis 2 puis 3 enfants ?

La question démographique est également liée au patriarcat, au capitalisme, au néo-colonialisme et à la société de surconsommation.

Résumé détaillé

Le nombre d’humains sur Terre est passé par 1 milliard en 1800, 2 en 1930, 4 en 1975 pour atteindre 7,7 aujourd’hui. L’ONU estime que la population mondiale serait entre 7,3 et 15,6 en 2100. Si la baisse de la fécondité mondiale peut être bénéfique à l’environnement, ses effets interviendraient à beaucoup trop long terme par rapport à l’urgence écologique. Néanmoins, la réduction des naissances, si elle advient en accord avec des valeurs humanistes, pourrait avoir un impact positif dès 2050. Le sujet mérite donc d’être approfondi.

En s’appuyant sur son parcours de femme qui questionne son désir d’enfant, Gwennyn TANGUY rappelle que la parentalité est un chemin semé d’embûches matérielles (700€/mois/enfant, ...) et psychologiques (burn-out, ...), pour soi et pour le couple.

Elle montre que les normes sociales sont encore prégnantes pour pousser les gens et en particulier les femmes à avoir 1, puis 2, puis 3 enfants. L’accès aux moyens de contraceptions efficaces est bien plus entravé qu’il n’y paraît, en particulier concernant le stérilet et la contraception définitive. Les médias, le corps médical et l’ensemble de la société rabâchent des idées reçues contredites par les faits : « Tu changeras d’avis », « On ne regrette jamais d’avoir des enfants », « C’est naturel », « C’est indispensable à l’épanouissement », ...

Plusieurs rapports scientifiques récents ont démontré le rôle prépondérant de la démographie sur les enjeux écologiques. Trois méta-analyses sont détaillées dans cette conférence. Elles préconisent des mesures politiques, en particulier en faveur de l’accès à l’éducation pour tou.tes et aux moyens de contraception. Pendant ce temps, en France, diverses mesures incitatives perdurent pour soutenir la natalité : aides hors conditions de ressources, fiscalité avantageuse au troisième enfant, ...

Avoir ou ne pas avoir d’enfant, est une question intime et personnelle mais aussi éminemment politique. Le propos n’est pas de freiner la reproduction des pauvres à la manière de Thomas Malthus mais au contraire de comprendre l’origine du phénomène, possiblement au début de l’ère moderne. A cet égard, le phénomène de chasse aux sorcières, pour beaucoup ménopausées, sage-femmes ou avorteuses, mérite une attention particulière. Et cela amène à identifier un lien possible entre capitalisme et explosion démographique.

Loin de chercher à convaincre, cette conférence est une invitation à se questionner personnellement sur la profondeur de son propre désir d’enfant et donc de modifier sa façon d’aborder publiquement ce sujet.